Mars 2012 - La Voix du Nord
Quand la nature inspire la science et l'association Jannat
Vendredi, les élèves de CM1-CM2 de l'école Georges-Brassens ont participé au jardin du Courtil
à une activité mise en place par l'association Jannat. Alors que le maraîcher réalise les premiers semis, Stéphane Devillers, de l'association d'éducation à l'environnement, accueille la vingtaine d'élèves et leur enseignant Sylvain Flenghi pour une animation pédagogique sur le biomimétisme sous forme de jeu de piste. Un nom savant qui a une définition simple : reproduire artificiellement des systèmes biologiques. Les équipes se forment et prennent une dénomination en lien avec la nature. Alors que les filles choisissent comme nom d'équipe « les lilas roses » ou « les marguerites de la nature », les garçons plus hésitants dans leur auto-dénomination se retrouvent à porter le nom de « pesticides biologiques ».
Juin 2011 - La Voix du Nord
Les combats de l'association Jannat pour une existence plus humaniste
Ils ont la foi en leur combat et en leur volonté
de changer le monde pour qu'il soit plus humain et plus intelligent dans
son fonctionnement.
Alexandre Dumont et Stéphane Devillers se sont
rencontrés lors d'un chantier nature Ardrésien et ont créé Jannat,
jardin en Perse, une association de protection et d'éducation à
l'environnement. Interview de ces deux associés engagés,
complémentaires.
Jannat est-il un projet unique ?
« Le concept est déjà présent dans la région lilloise, mais fait défaut dans le Boulonnais et le Calaisis où les demandes sont importantes. D'où notre préoccupation immédiate d'aider à la création de jardins dans les écoles (primaires, IME...) et collectivités (jardins municipaux, centres de loisirs...).
On s'est lancé il y a deux ans avec l'école Stéphenson à Calais où les instituteurs ne supportaient plus la cour entièrement bétonnée. On a utilisé des matériaux de récupération pour la création du jardin dans la cour. Le projet a englobé d'autres compétences : un travail en mathématiques a été mené de front, en français avec la poésie, en arts avec l'étude d'oeuvres comportant des fleurs, sur les sens... On a appris aux enfants à jardiner, on a fabriqué avec eux des instruments de musique avec des éléments naturels... Les enfants sont hyperactifs, impatients, zappent comme devant la télé. Le retour à la nature les apaise, ils aiment la campagne. Une maman m'a confié qu'elle était ravie que son enfant a abandonné la console depuis les séances de jardinage ! » Quelles sont vos missions ?
« Le but, c'est de créer une biodiversité chez les particuliers par le biais de l'éducation à l'environnement, et de sensibiliser les jeunes dès leur plus jeune âge. Les enfants doivent être des ambassadeurs et protéger l'environnement car c'est toute la chaîne alimentaire qui est elle aussi en jeu.
On projette donc d'intervenir le plus possible dans les écoles en expliquant la flore, l'ornithologie, la petite faune... On peut décliner les sujets à l'infini et sur plusieurs années, en s'adaptant aux lieux. On a un travail par exemple sur trois ans avec la mairie de Marquise qui nous a chargés du réaménagement du parc municipal. Pour mener à bien notre mission, on se rapproche des anciens pour se réapproprier le message. On ne dit pas systématiquement que c'était mieux avant, mais il y avait plus de solidarité, moins d'individualisme. C'est encore possible de changer les choses. Et c'est si facile et agréable d'avoir un jardin chez soi ! En ville, il y a plus de fleurs parce que les urbains ont pris conscience du problème, contrairement aux ruraux. » Vous êtes très engagés avec votre association... « Récemment, on s'est engagé dans un partenariat avec Denis Geerardhyn du Courtil à Offekerque où l'on accueillera les scolaires, les clubs nature et les centres de loisirs. On y expliquera le jardin au naturel que l'on est en train d'installer. Le Courtil produit du bio, une agriculture qu'on promeut, plus respectueuse de la nature, plus humaine et plus intéressante économiquement parlant. Prenons l'exemple d'un agriculteur qui pratique la culture intensive et unique de la pomme de terre. Si le cours de celle-ci baisse, l'agriculteur se retrouve prisonnier d'un système ! La diversification telle qu'elle était pratiquée auparavant permettait eu cultivateur de mieux s'en sortir. Il avait une autonomie alimentaire. Il ne faut pas aller contre la nature, mais plutôt avec. Il ne faut pas tout éradiquer, sinon on va créer un désert écologique, comme les haies qu'on a arrachées ! On cautionne aussi la consommation locale. Bien entendu, c'est un acte politique de prôner une gestion différenciée et un retour aux valeurs locales ! » Votre discours et vos intentions ne sont-elles pas un peu utopiques ?
« Pas du tout ! Il y a des choses qui peuvent être réalisées rapidement : par exemple, aux Fontinettes, on a réimplanté des coccinelles dans les jardins fleuris des écoles. Les gamins n'en avaient jamais vues ! Ils sont parvenus à les attirer, et c'était magique de créer ainsi la vie !
Quand c'est concret, on y croit et ça marche ! On est homologué par la Trame Verte et Bleue du Pays du Calaisis. On travaille avec le CPN (Connaître et Protéger la Nature) avec qui tous les mercredis, on effectue une découverte pédagogique avec les enfants du coin. La DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) est aussi derrière nous. Ces organismes soutiennent nos actions parce qu'ils y croient ! » •
Février 2011 - La Voix du Nord
(ALSH) autour d'un pôle nature. Vingt-quatre enfants de 6 à 12 ans ont été accueillis à la Maison de la Nature, dirigée par Stéphanie Noyon, sur le thème de la faune en hiver. Où sont les animaux ? Qui sont-ils ? Que font-ils ? Ont-ils besoin d'aide ? À ce titre, l'association Jannat, créée par Stéphane Devillers et Alexandre Dumont, a mis en place un jeu de piste basé sur des énigmes à résoudre, des jeux et des enquêtes. Cette association, implantée à Zutkerque, est le fruit d'une rencontre entre deux passionnés de nature « qui ont eu envie de sensibiliser les enfants et les adultes au jardinage, au naturel et à la biodiversité ». Elle intervient dans les écoles et dans les structures de loisirs afin de « cultiver en se cultivant » en mettant sur pied des animations à la carte sur les thèmes du jardin, de la faune et de la flore. Il va sans dire que les usagers de l'ALSH ont apprécié cette animation au vu de l'investissement accordé à cette activité de découverte. •
Janvier-Février 2011
Petit-fils d’agriculteurs, originaire de la Somme, au contact de la nature depuis son plus jeune âge, Stéphane Devillers a quitté voici quelques années le domaine de la communication où il travaillait pour se consacrer à l’environnement, notamment auprès d’une association nordiste qui développait le concept des jardins au naturel.?Il est ensuite venu semer la bonne parole écologique depuis Zutkerque dans le Calaisis. Alexandre Dumont, enraciné à Guînes, a quant à lui laissé tomber la chimie pour s’intéresser à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), réalisant des comptages, des aménagements, des nichoirs. Les deux jeunes hommes se sont justement rencontrés à l’occasion de la création d’un refuge LPO à la Maison de la flore (de la nature désormais), à Ardres. Depuis, ils font équipe, tous deux faisant le même constat, d’une forte demande des écoles, des collectivités locales et même des associations pour des animations autour du jardin et de la biodiversité. « C’est pourquoi, travaillant tous les deux sur des missions dans le domaine de l’environnement, nous avons décidé de créer une association, avec en ligne de mire la création d’un emploi fixe dès 2012 », disent-ils, certains que le terreau est fertile.
Des enfants conquis
Depuis son lancement il y a presque deux ans, Jannat a déjà beaucoup fait parler d’elle dans le Calaisis grâce à des actions marquantes. La première a été la création d’un jardin-école au groupe primaire Stephenson de Calais « où la cour était entourée de béton et de murs en briques sans aucun espace de verdure. En accord avec la mairie, aidés par les enseignants et les enfants, nous y avons créé notre premier jardin-école à partir de vieilles palettes, d’une bâche géotextile et de divers matériaux. Des plantes aromatiques, des nichoirs, des refuges pour la faune, un treillis avec des plantes grimpantes… y ont été installés. Dans quelques mois, on va voir le résultat.?Déjà des enfants ont été émerveillés en voyant une coccinelle pour la première fois ». Un petit détour par l’école publique de Polincove pour l’accrochage des nichoirs juste avant les vacances de Noël, suffisait à comprendre l’enthousiasme des enfants pour ces leçons de choses grandeur nature qui avaient débuté à l’automne par la plantation d’arbustes aromatiques, de petits fruitiers, de bulbes… « Pour les enfants, c’est magique car ils créent la vie. Notre mission c’est de leur faire comprendre le rôle des abeilles dans la pollinisation, celui des vers de terre dans le compost, le principe du cycle de la vie… » insistent les deux amis de la nature.
Ces derniers mois leurs pérégrinations les ont conduits à pratiquer du land’art à l’école de Tournehem, tenir un stand « musique verte » au village éco-citoyen de Saint-Étienne-au-Mont, participer à la Fête du jeu de Calais, etc. Mais deux projets d’importance figurent aussi sur leur agenda : la création d’un coin de nature dans le cadre du projet d’Éco-parc de Marquise (réaménagement complet du parc municipal en zone écologique) mené sur trois ans et, à Guînes, la mise en place de l’Agenda 21 dès janvier 2011 avec pour commencer la réalisation de jardins pédagogiques dans les écoles.
Pour tous les publics
Jannat, à travers ses activités, s’adresse en particulier aux écoles, villes et villages ainsi qu’aux institutions publiques, associations, centres de loisirs, maisons des jeunes et de la culture, jardins d’insertion. « Ceci grâce à une approche ludique et pédagogique, la création de jardin au naturel permet, même dans un petit espace, de favoriser la présence de la biodiversité » expliquent ses créateurs qui prônent surtout des aménagements naturels à petite échelle que sont un potager, une mare, un verger, une haie champêtre, des abris pour la faune et même la végétalisation d’un toit ou d’un mur.
Cela passe logiquement par des animations en lien avec ce type d’aménagements, notamment auprès des écoles. Parmi les thèmes abordés on retrouve le rôle des plantes dans un jardin au naturel, la découverte d’une chaîne alimentaire et de son importance avec par exemple la création en classe d’un lombric-compost. On peut aussi imaginer, dans le cadre de la découverte de la pratique de l’art dans un jardin, la réalisation d’épouvantails avec des objets recyclés ou des éléments naturels. Ou alors des jeux sur les outils du jardinier et même un atelier de musique à partir des légumes… Pour les scolaires, ces animations se déroulent en deux groupes, à raison d’une demi-heure en salle de classe et une demi-heure au jardin.
Basée à Zutkerque, l’association Jannat intervient dans une zone englobant le Calaisis, l’Audomarois et le Boulonnais.
Novembre 2010
mené par la municipalité, qui associera les enfants des accueils de loisir et des écoles, les jeunes du Centre animation jeunesse, ainsi que les techniciens en environnement de l'association Jânnat.
Ce projet d'éco-parc s'établit sur trois années avec, à chaque fois, un thème différent.
La première année, le thème sera la mare, un milieu de vie fondateur. Les enfants réaliseront une zone humide et l'aménageront afin de permettre le nettoyage des eaux usées et de favoriser la mise en place naturelle d'habitats pour différentes espèces menacées (amphibiens, libellules...). Ensuite viendra, la 2e année la mise en valeur de la faune et la flore, avec végétalisation de murs, plantations, créations de lieux etc. Enfin, place à l'ornithologie. Les enfants fabriqueront des nichoirs pour favoriser le retour des chouettes, faucons et mésanges.
Le responsable du service éducation-enfance-jeunesse s'explique : « Nous voulions permettre aux enfants et ados de la commune de participer à un projet culturel de proximité, tout en les sensibilisant au respect de l'environnement. Le parc municipal semblait être le lieu idéal pour cette opération. » Le projet est ambitieux, novateur, dans l'air du temps. De nombreuses valeurs sont enseignées aux jeunes. Construire un éco-parc, c'est quelque part aussi se construire soi-même.
Jannat est-il un projet unique ?
« Le concept est déjà présent dans la région lilloise, mais fait défaut dans le Boulonnais et le Calaisis où les demandes sont importantes. D'où notre préoccupation immédiate d'aider à la création de jardins dans les écoles (primaires, IME...) et collectivités (jardins municipaux, centres de loisirs...).
On s'est lancé il y a deux ans avec l'école Stéphenson à Calais où les instituteurs ne supportaient plus la cour entièrement bétonnée. On a utilisé des matériaux de récupération pour la création du jardin dans la cour. Le projet a englobé d'autres compétences : un travail en mathématiques a été mené de front, en français avec la poésie, en arts avec l'étude d'oeuvres comportant des fleurs, sur les sens... On a appris aux enfants à jardiner, on a fabriqué avec eux des instruments de musique avec des éléments naturels... Les enfants sont hyperactifs, impatients, zappent comme devant la télé. Le retour à la nature les apaise, ils aiment la campagne. Une maman m'a confié qu'elle était ravie que son enfant a abandonné la console depuis les séances de jardinage ! » Quelles sont vos missions ?
« Le but, c'est de créer une biodiversité chez les particuliers par le biais de l'éducation à l'environnement, et de sensibiliser les jeunes dès leur plus jeune âge. Les enfants doivent être des ambassadeurs et protéger l'environnement car c'est toute la chaîne alimentaire qui est elle aussi en jeu.
On projette donc d'intervenir le plus possible dans les écoles en expliquant la flore, l'ornithologie, la petite faune... On peut décliner les sujets à l'infini et sur plusieurs années, en s'adaptant aux lieux. On a un travail par exemple sur trois ans avec la mairie de Marquise qui nous a chargés du réaménagement du parc municipal. Pour mener à bien notre mission, on se rapproche des anciens pour se réapproprier le message. On ne dit pas systématiquement que c'était mieux avant, mais il y avait plus de solidarité, moins d'individualisme. C'est encore possible de changer les choses. Et c'est si facile et agréable d'avoir un jardin chez soi ! En ville, il y a plus de fleurs parce que les urbains ont pris conscience du problème, contrairement aux ruraux. » Vous êtes très engagés avec votre association... « Récemment, on s'est engagé dans un partenariat avec Denis Geerardhyn du Courtil à Offekerque où l'on accueillera les scolaires, les clubs nature et les centres de loisirs. On y expliquera le jardin au naturel que l'on est en train d'installer. Le Courtil produit du bio, une agriculture qu'on promeut, plus respectueuse de la nature, plus humaine et plus intéressante économiquement parlant. Prenons l'exemple d'un agriculteur qui pratique la culture intensive et unique de la pomme de terre. Si le cours de celle-ci baisse, l'agriculteur se retrouve prisonnier d'un système ! La diversification telle qu'elle était pratiquée auparavant permettait eu cultivateur de mieux s'en sortir. Il avait une autonomie alimentaire. Il ne faut pas aller contre la nature, mais plutôt avec. Il ne faut pas tout éradiquer, sinon on va créer un désert écologique, comme les haies qu'on a arrachées ! On cautionne aussi la consommation locale. Bien entendu, c'est un acte politique de prôner une gestion différenciée et un retour aux valeurs locales ! » Votre discours et vos intentions ne sont-elles pas un peu utopiques ?
« Pas du tout ! Il y a des choses qui peuvent être réalisées rapidement : par exemple, aux Fontinettes, on a réimplanté des coccinelles dans les jardins fleuris des écoles. Les gamins n'en avaient jamais vues ! Ils sont parvenus à les attirer, et c'était magique de créer ainsi la vie !
Quand c'est concret, on y croit et ça marche ! On est homologué par la Trame Verte et Bleue du Pays du Calaisis. On travaille avec le CPN (Connaître et Protéger la Nature) avec qui tous les mercredis, on effectue une découverte pédagogique avec les enfants du coin. La DREAL (direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement) est aussi derrière nous. Ces organismes soutiennent nos actions parce qu'ils y croient ! » •
Février 2011 - La Voix du Nord
Les jeunes découvrent la nature avec l'association Jannat
Pour les vacances scolaires de février, la municipalité a organisé un accueil de loisirs sans hébergement ...
(ALSH) autour d'un pôle nature. Vingt-quatre enfants de 6 à 12 ans ont été accueillis à la Maison de la Nature, dirigée par Stéphanie Noyon, sur le thème de la faune en hiver. Où sont les animaux ? Qui sont-ils ? Que font-ils ? Ont-ils besoin d'aide ? À ce titre, l'association Jannat, créée par Stéphane Devillers et Alexandre Dumont, a mis en place un jeu de piste basé sur des énigmes à résoudre, des jeux et des enquêtes. Cette association, implantée à Zutkerque, est le fruit d'une rencontre entre deux passionnés de nature « qui ont eu envie de sensibiliser les enfants et les adultes au jardinage, au naturel et à la biodiversité ». Elle intervient dans les écoles et dans les structures de loisirs afin de « cultiver en se cultivant » en mettant sur pied des animations à la carte sur les thèmes du jardin, de la faune et de la flore. Il va sans dire que les usagers de l'ALSH ont apprécié cette animation au vu de l'investissement accordé à cette activité de découverte. •
Janvier-Février 2011
Zutkerque
Jannat, une passion partagée au naturel
Jannat, en arabe, ça veut dire jardin. C’est le nom qu’ont donné à leur association, deux passionnés de jardinage de la région calaisienne, Stéphane Devillers et Alexandre Dumont, avec pour objectif de « mettre en place des projets qui permettent de créer ou recréer des coins de nature là où la biodiversité a reculé à cause de l’urbanisation, de l’agriculture intensive et plus simplement des activités de l’homme » précisent-ils.Petit-fils d’agriculteurs, originaire de la Somme, au contact de la nature depuis son plus jeune âge, Stéphane Devillers a quitté voici quelques années le domaine de la communication où il travaillait pour se consacrer à l’environnement, notamment auprès d’une association nordiste qui développait le concept des jardins au naturel.?Il est ensuite venu semer la bonne parole écologique depuis Zutkerque dans le Calaisis. Alexandre Dumont, enraciné à Guînes, a quant à lui laissé tomber la chimie pour s’intéresser à la Ligue de protection des oiseaux (LPO), réalisant des comptages, des aménagements, des nichoirs. Les deux jeunes hommes se sont justement rencontrés à l’occasion de la création d’un refuge LPO à la Maison de la flore (de la nature désormais), à Ardres. Depuis, ils font équipe, tous deux faisant le même constat, d’une forte demande des écoles, des collectivités locales et même des associations pour des animations autour du jardin et de la biodiversité. « C’est pourquoi, travaillant tous les deux sur des missions dans le domaine de l’environnement, nous avons décidé de créer une association, avec en ligne de mire la création d’un emploi fixe dès 2012 », disent-ils, certains que le terreau est fertile.
Des enfants conquis
Depuis son lancement il y a presque deux ans, Jannat a déjà beaucoup fait parler d’elle dans le Calaisis grâce à des actions marquantes. La première a été la création d’un jardin-école au groupe primaire Stephenson de Calais « où la cour était entourée de béton et de murs en briques sans aucun espace de verdure. En accord avec la mairie, aidés par les enseignants et les enfants, nous y avons créé notre premier jardin-école à partir de vieilles palettes, d’une bâche géotextile et de divers matériaux. Des plantes aromatiques, des nichoirs, des refuges pour la faune, un treillis avec des plantes grimpantes… y ont été installés. Dans quelques mois, on va voir le résultat.?Déjà des enfants ont été émerveillés en voyant une coccinelle pour la première fois ». Un petit détour par l’école publique de Polincove pour l’accrochage des nichoirs juste avant les vacances de Noël, suffisait à comprendre l’enthousiasme des enfants pour ces leçons de choses grandeur nature qui avaient débuté à l’automne par la plantation d’arbustes aromatiques, de petits fruitiers, de bulbes… « Pour les enfants, c’est magique car ils créent la vie. Notre mission c’est de leur faire comprendre le rôle des abeilles dans la pollinisation, celui des vers de terre dans le compost, le principe du cycle de la vie… » insistent les deux amis de la nature.
Ces derniers mois leurs pérégrinations les ont conduits à pratiquer du land’art à l’école de Tournehem, tenir un stand « musique verte » au village éco-citoyen de Saint-Étienne-au-Mont, participer à la Fête du jeu de Calais, etc. Mais deux projets d’importance figurent aussi sur leur agenda : la création d’un coin de nature dans le cadre du projet d’Éco-parc de Marquise (réaménagement complet du parc municipal en zone écologique) mené sur trois ans et, à Guînes, la mise en place de l’Agenda 21 dès janvier 2011 avec pour commencer la réalisation de jardins pédagogiques dans les écoles.
Jannat, à travers ses activités, s’adresse en particulier aux écoles, villes et villages ainsi qu’aux institutions publiques, associations, centres de loisirs, maisons des jeunes et de la culture, jardins d’insertion. « Ceci grâce à une approche ludique et pédagogique, la création de jardin au naturel permet, même dans un petit espace, de favoriser la présence de la biodiversité » expliquent ses créateurs qui prônent surtout des aménagements naturels à petite échelle que sont un potager, une mare, un verger, une haie champêtre, des abris pour la faune et même la végétalisation d’un toit ou d’un mur.
Cela passe logiquement par des animations en lien avec ce type d’aménagements, notamment auprès des écoles. Parmi les thèmes abordés on retrouve le rôle des plantes dans un jardin au naturel, la découverte d’une chaîne alimentaire et de son importance avec par exemple la création en classe d’un lombric-compost. On peut aussi imaginer, dans le cadre de la découverte de la pratique de l’art dans un jardin, la réalisation d’épouvantails avec des objets recyclés ou des éléments naturels. Ou alors des jeux sur les outils du jardinier et même un atelier de musique à partir des légumes… Pour les scolaires, ces animations se déroulent en deux groupes, à raison d’une demi-heure en salle de classe et une demi-heure au jardin.
Basée à Zutkerque, l’association Jannat intervient dans une zone englobant le Calaisis, l’Audomarois et le Boulonnais.
Novembre 2010
VOIX DU NORD - La découverte au bout de chaque allée dans le futur éco-parc
Enfants et ados, en participant à ce projet, sont sensibilisés au respect de l'environnement.
Le parc municipal va être complètement réaménagé en zone écologique. C'est un vaste projet, mené par la municipalité, qui associera les enfants des accueils de loisir et des écoles, les jeunes du Centre animation jeunesse, ainsi que les techniciens en environnement de l'association Jânnat.
Ce projet d'éco-parc s'établit sur trois années avec, à chaque fois, un thème différent.
La première année, le thème sera la mare, un milieu de vie fondateur. Les enfants réaliseront une zone humide et l'aménageront afin de permettre le nettoyage des eaux usées et de favoriser la mise en place naturelle d'habitats pour différentes espèces menacées (amphibiens, libellules...). Ensuite viendra, la 2e année la mise en valeur de la faune et la flore, avec végétalisation de murs, plantations, créations de lieux etc. Enfin, place à l'ornithologie. Les enfants fabriqueront des nichoirs pour favoriser le retour des chouettes, faucons et mésanges.
Le responsable du service éducation-enfance-jeunesse s'explique : « Nous voulions permettre aux enfants et ados de la commune de participer à un projet culturel de proximité, tout en les sensibilisant au respect de l'environnement. Le parc municipal semblait être le lieu idéal pour cette opération. » Le projet est ambitieux, novateur, dans l'air du temps. De nombreuses valeurs sont enseignées aux jeunes. Construire un éco-parc, c'est quelque part aussi se construire soi-même.
Novembre 2009
Nord littoral : Exposition et jardin pédagogique
En parfaits petits jardiniers
Dans la cour de l'école Stephenson, les parents ont été invités à venir découvrir l'exposition des travaux réalisés par leurs enfants.
Mais aussi, le jardin pédagogique mis en place par les enseignantes en partenariat avec l'association Jannat.
Cette association audomaroise a pour objectif de sensibiliser et d'éduquer les enfants à la protection de l'environnement au travers d'animations et d'aménagements favorisant la biodiversité. Déjà l'année dernière, Fabienne Roucou, Marie-lise Bogaert, Linda Marquant et Fabienne Vantoortelboom avaient orienté leur pédagogie vers l'environnement favorisant les rencontres comme celle avec un apiculteur ou par le biais d'ateliers créatifs.
Des nichoirs pour hirondelle en torchis avaient été ainsi réalisés ou des tampons confectionnés à base de pommes de terre. Un travail mené en classe avait permit d'accroître les connaissances en matière de préservation de l'écosystème en suscitant un vif intérêt auprès des écoliers. Mais la petite cour leur semblait bien triste. Et si un jardin y prenait place avec des fleurs et des légumes ? Dès juin 2009, le projet se met en place, une demande est déposée en septembre auprès de Jannat et auprès de la Ville qui apporte son soutien par un financement et un accompagnement.
C'est Alexandre Gauchard du service territoire et proximité qui pilote l'organisation même s'il se défend bien d'une quelconque ingérence "tout le mérite en revient aux enseignantes, aux élèves et à l'association Jannat. La municipalité a répondu présente pour apporter une aide technique par la mise en place du jardin et par la subvention en partie pour ce projet qui a nécessité au total 4500 euros.
Plusieurs financeurs comme le groupement des parents d'élèves, le département de la jeunesse et des sports par l'opération "envie d'agir ", le service enseignement pour 500 euros, le FIPE fonds d'intervention pédagogique et éducatif pour 500 euros, et le fonds de participation des habitants pour 760 euros ont contribué à la réalisation." Ce beau partenariat éducatif et financier a permis à un jardin de voir le jour où l'on a commencé travailler depuis l'installation en janvier. Pour inaugurer leur potager, les enfants ont chanté "j'ai des petits problèmes dans ma plantation pourquoi ça pousse pas "mais à dire vrai, la chanson n'était pas de circonstance parce qu'on récolte déjà ce que l'on a semé.
Pascaline LEMAIRE
Cette association audomaroise a pour objectif de sensibiliser et d'éduquer les enfants à la protection de l'environnement au travers d'animations et d'aménagements favorisant la biodiversité. Déjà l'année dernière, Fabienne Roucou, Marie-lise Bogaert, Linda Marquant et Fabienne Vantoortelboom avaient orienté leur pédagogie vers l'environnement favorisant les rencontres comme celle avec un apiculteur ou par le biais d'ateliers créatifs.
Des nichoirs pour hirondelle en torchis avaient été ainsi réalisés ou des tampons confectionnés à base de pommes de terre. Un travail mené en classe avait permit d'accroître les connaissances en matière de préservation de l'écosystème en suscitant un vif intérêt auprès des écoliers. Mais la petite cour leur semblait bien triste. Et si un jardin y prenait place avec des fleurs et des légumes ? Dès juin 2009, le projet se met en place, une demande est déposée en septembre auprès de Jannat et auprès de la Ville qui apporte son soutien par un financement et un accompagnement.
C'est Alexandre Gauchard du service territoire et proximité qui pilote l'organisation même s'il se défend bien d'une quelconque ingérence "tout le mérite en revient aux enseignantes, aux élèves et à l'association Jannat. La municipalité a répondu présente pour apporter une aide technique par la mise en place du jardin et par la subvention en partie pour ce projet qui a nécessité au total 4500 euros.
Plusieurs financeurs comme le groupement des parents d'élèves, le département de la jeunesse et des sports par l'opération "envie d'agir ", le service enseignement pour 500 euros, le FIPE fonds d'intervention pédagogique et éducatif pour 500 euros, et le fonds de participation des habitants pour 760 euros ont contribué à la réalisation." Ce beau partenariat éducatif et financier a permis à un jardin de voir le jour où l'on a commencé travailler depuis l'installation en janvier. Pour inaugurer leur potager, les enfants ont chanté "j'ai des petits problèmes dans ma plantation pourquoi ça pousse pas "mais à dire vrai, la chanson n'était pas de circonstance parce qu'on récolte déjà ce que l'on a semé.
Pascaline LEMAIRE
Nord Littoral